Interview de Géraud, Envoyé Spécial au Festival International des Jeux – Cannes 2020
Alors, Cannes, c’est beau, mais c’est loin ?
Certes mais on a prévu dès l’aller quelques cartouches ludiques pour s’occuper. Et, évidemment, dans le train, qui y avait-il avec nous ? Des personnes en direction de Cannes. Je pense que le TGV entier était plein de joueurs.
Pas trop souffert des coups de soleil ?
Si seulement ! Mais, à part faire la queue le matin pour rentrer, on ne voit pas beaucoup le soleil : le festival a lieu en intérieur. Le soir, on mange et on retourne à 22h pour le « off » : tout plein d’auteurs de jeux – plus d’une centaine – qui proposent leurs prototypes (j’ai pu jouer un proto de Bruno Faidutti, avec l’auteur !). Retour à 1h / 2h du mat’. Bref, on dort 6h et on y retourne.
Tu es un habitué de ce festival ?
Absolument pas. Orléans Joue était le seul festival que j’avais fréquenté. Mais nous avons rencontré des personnes d’autres festivals et ça pourrait être sympa de les rencontrer au long de l’année en mode « jumelage » ou autre forme.
Tu étais présent à Cannes en tant que joueur, mais également en tant que Président d’Orléans Joue. Qu’est ce que cela implique, aussi bien en formalités qu’en petits privilèges ?
Orléans Joue est partenaire du festival de Cannes donc nous avons la possibilité qu’une personne y aille dans ce cadre-là : je me suis précipité sur cette place offerte tu penses bien ! C’est le seul privilège que l’on a.
J’étais accompagné de 2 autres personnes, en charge des relations éditeurs (Catherine d’Arcaludia et Morgane des Bâtisseurs de rêve). C’était nécessaire pour couvrir tout ce qu’il y avait à voir. C’est un truc de malade : c’est immense ce truc. Quand tu lis que 110 000 visiteurs sont venus cette année, tu prends la mesure de ce que le FIJ représente ! C’est « THE place to be », et on y était ! Encore heureux que le jeudi est réservé aux professionnels parce que le public débarque le vendredi et là, ça commence à devenir chaud pour rencontrer les éditeurs.
C’est ta 2eme année à la présidence d’Orléans Joue, tu le vis bien ?
L’ancien président ne m’avait pas menti en me confiant les clés : l’équipe est super et tout le monde maîtrise son poste. J’ai essayé de comprendre tout ce qui se faisait dans tous les pôles et je confirme. Du velours ! Cette année, de nouvelles assos/personnes rejoignent l’organisation ce qui laisse présager des nouveautés et de nouvelles idées. Ça motive bien !
Arcaludia était bien représentée à l’édition 2019 (7 membres y ont été bénévoles). Que dirais tu pour motiver encore + de bénévolat cette année ?
J’avoue que j’avais espéré atteindre les 10 l’année dernière. Je vais viser la douzaine cette année : Arcaludia prend une belle tournure avec un nouveau noyau de joueurs réguliers que j’ai plaisir à retrouver aux soirées. A moi de leur faire comprendre qu’Orléans Joue est un moment privilégié et qu’ils/elles peuvent contribuer à son succès. En plus, on demande « peu » (minimum 3 heures, même si certain.e.s donnent beaucoup plus). Et on prépare un bel événement de mi-saison spécial bénévoles l’année prochaine (je n’en dirai pas plus).
Revenons-en à Cannes. Entre serrages de mains et interviews (voir lien en fin d’article), tu as eu le temps de jouer un peu ?
Du coup, beaucoup de travail (« comme pour un album d’Astérix » dixit Stupeflip) laisse peu de place aux jeux (avec parfois une belle attente pour avoir une table, voir sur rendez-vous). J’ai dû faire une douzaine de parties sur le FIJ et une dizaine sur le « OFF ».
Participer à l’émission de France Inter était sympa. J’ai discuté avec le présentateur qui était intéressé par mon retour. L’émission mérite d’être écoutée intégralement : c’est pas con ce qui y est dit (en particulier vers la 36e minute ^^).
Des belles découvertes ?
Déjà des personnes : je suis le « nouveau » visage d’Orléans Joue et quel plaisir de voir les visages s’illuminer lorsque l’on arrive devant quelqu’un qui est déjà venu.
Quelques jeux sympas aussi. Certains, déjà édités ; avec un « crush » pour Kami chez Oka Luda : super simple, super beau (et j’ai eu une splendide dédicace de l’illustratrice). D’autres à venir ; je pense en particulier à « Picto Rush » (un jeu d’ambiance chez Goliath à base de dessin qui sera un « must have » dans ma ludothèque… il sort en juin) et à 2 protos aussi m’ont bien marqué, bonne chance aux auteurs qui méritent l’édition !
Tu as ramené de quoi remplir l’armoire d’Arcaludia ? Promis on a été sage en ton absence
Tu penses bien que nous avions pris des valises vides pour mettre tout ce que nous rapporterions. Et elles étaient effectivement pleines au retour ! A l’asso, certains en ont déjà joué jeudi dernier. J’en rapporterai bien sûr aux prochaines séances.
Au dernier Festival de Cannes du cinéma, y’avait Brad Pitt, Stallone, Bill Murray … Qui étaient les stars du Festival de Cannes du jeu ?
Bah, moi déjà ! Quand tu vois l’accueil qui nous a été fait par ceux qui sont déjà venus ! J’ai même eu droit à « tu es dans mon TOP 3 de mes festivals préférés ».
Sinon, le monde ludique a quelques noms un peu connus, que j’ai pu apercevoir : Bruno Cathala (le nombre de jeux créés par ce gars !!), Bruno Faidutti avec qui du coup j’ai un peu discuté, Christophe Boelinger (dont je viens de recevoir le kickstarter « Living Planet » que j’ai trop hâte d’essayer), sans oublier nos voisins orléanais de TricTrac qui avaient un stand incroyable !
Tu prévois d’y retourner l’an prochain ?
Bah, je suis obligé : ils m’attendent tu sais ! Je ne peux pas décevoir notre public.
Un petit mot pour conclure ?
Le FIJ est un pivot pour Orléans Joue : c’est à ce moment que le comité d’organisation sort de son hibernation pour préparer la prochaine super topissime mégaludique édition. Et ça démarre fort ! On va encore tout déchirer !
J’invite tout joueur à faire au moins une fois le pèlerinage à Cannes mais gaffe : c’est un coup à devenir accro !
Pour réécouter l’intervention de Géraud sur France Inter, filez à la 36eme minute !
https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-21-fevrier-2020